Population Autochtones Vulnérables

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1E PARTIE

 

I     Populations Autochtones Vulnérables : Présentation (Définition, besoins    et attentes, Actions du Gouvernement, quelques institutions de prise en    charge, perspectives)

 

I.1    Définition

 

            De manière générale, ces Peuples sont des populations dont l’identité et la culture sont indissociables des territoires sur lesquels elles vivent et des ressources naturelles dont elles dépendent. Ce sont des groupes sociaux dont les caractéristiques identitaires diffèrent souvent de celles des groupes dominants de la société nationale.

 

            Les communautés autochtones appartiennent souvent aux segments les plus marginalisés et vulnérables de la population, ce déphasage constitue une entrave dans le processus de développement des pays où elles se trouvent. D’où le déploiement d’un ensemble d’actions aux niveaux international, régional et national, visant à protéger les droits desdites communautés et à assurer leur insertion socioéconomique.

 

            En l’absence d’une définition unanimement admise de la notion de « populations autochtones » et sous réserve des conclusions de l’étude commanditée par le gouvernement du Cameroun sur la question, la référence aux critères internationaux d’identification à l’instar de ceux contenus dans la directive opérationnelle 4.20 de la Banque mondiale, permet d’établir l’existence desdites communautés au Cameroun. On peut ainsi en citer deux grandes catégories :

 

 

 

 

 

 

I.2    Besoins et attentes

 

 

I.3    Action du Gouvernement

 

            Dans la mise en œuvre de la Vision de Développement dont l’objectif est de faire du Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035, le Gouvernement a adopté depuis 2010 un Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE), présenté comme le vecteur de la recherche de la croissance et de la redistribution de fruits jusqu’aux couches les plus vulnérables de la population.

 

En ce qui concerne les populations autochtones, le DSCE relève en substance que « Pour éviter la marginalisation des peuples dits indigènes et tribaux (PIT), le Gouvernement s’engage à promouvoir davantage de structures scolaires et sanitaires dans les zones où vivent ces groupes et à faciliter leur insertion dans la société, notamment à travers des programmes spécifiques de formation et d’encadrement, tout en tenant compte de leur environnement. Des mesures seront également prises pour leur faciliter l’accès à la terre pour leurs activités agricoles, d’élevage et de pêche ».

Dans cette perspective et dans le cadre des grands chantiers industriels et économiques engagés, des mesures particulières sont prises avec l’appui des partenaires du Gouvernement, en vue de garantir une véritable prise en compte de la problématique « autochtone vulnérable » dans le processus de relance de la croissance et de l’emploi. C’est le cas notamment de 03 grands projets en cours de réalisation:

La deuxième phase du PDPP/PSFE a permis la construction et l’équipement d’infrastructures sociales ainsi que des appuis à l’insertion socioéconomique des communautés pygmées pour un montant global de 422 millions de Francs CFA.

Sa seconde phase a été exécutée dans 31 communes abritant les communautés pygmées dans les régions du Centre, de l’Est et du Sud pour un investissement de 802 millions de Francs CFA.

La troisième phase verra le passage de 31 à 34 communes dans les 03 régions et prévoit un investissement de 852 millions de Francs CFA.

La mise en œuvre dudit projet a porté sur environ 500 millions de Francs CFA sur la période 2013-2015.

 En outre, tous les grands projets structurants mis en œuvre, quel que soit leur secteur et leur spectre d’intervention, c’est le cas du Projet de réalisation du Complexe industrialo-portuaire de Kribi, sont préalablement soumis à des études d’impact environnemental et social prenant en considération l’environnement et les droits sociaux spécifiques des populations riveraines et plus particulièrement les populations autochtones vulnérables lorsqu’elles sont concernées.

La promotion et la protection des droits des Populations Autochtones (PA) constituent une action transversale et intégrée au Cameroun. Dans ce cadre, certains programmes gouvernementaux réservent un cadre spécifique en faveur des PA, nous pouvons dans ce sens relever les réalisations y relatives en ce qui concerne les Droits Economiques, Sociaux et Culturels. Il s’agit, sans toutefois être exhaustif de :

 

Au cours de cette dernière décennie, le Cameroun a consacré d’importants efforts à la préservation de son riche patrimoine à travers notamment la création des aires protégées pour la protection de la faune, des réserves forestières et des concessions forestières.

 Dans cette veine, une diversité de programmes et projets de conservation de la biodiversité est mise en œuvre par les acteurs publics et privés. En effet, la convergence entre ces zones de projets et les espaces de vie de ces populations constitue un double enjeu de préservation de l’environnement, de développement social et de protection des droits humains.

 La synergie d’actions est développée entre le Gouvernement, les ONG, les Organisations de la Société Civile et les Populations Autochtones à travers les initiatives et réalisations ci-dessous :

Par ailleurs, l’Etat s’assure de :

 

I.4    Quelques institutions de prise en charge

 

MINEDUB, MINFOF, MINEPDED, MINDEVEL, MINESEC, MINESUP, DGSN..  

 

UNICEF, BIT, UNESCO …

 

Plan International Cameroon, WWF, UICN, FEDEC, WCS …

 

RACOPY, CEPHAID, CED, REPALEAC, MBOSCUDA

 

 

2E PARTIE

 

II       Journée Internationale des Populations Autochtones (JIPAU) :            Présentation (historique, objectifs, célébration au Cameroun,    Eléments      des 03 dernières éditions (TDR)

 

II.1    Historique

 

Selon les statistiques des Nations Unies, on compte plus de 370 millions d’autochtones répartis dans 70 pays. Ils représentent moins de 5% de la population mondiale, mais forment 15% du nombre d’individus pauvres dans le monde.

Au plan international, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a initié depuis 1970 un mouvement de défense des droits, des Peuples Autochtones avec des actions significatives au rang desquelles :

                                                                                                      

Au niveau Africain, l’adoption de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples par l’Union Africaine (UA) a été un moment culminant dans la prise en compte des droits des peuples autochtones en Afrique. L’UA a également institué, à l’image des Nations Unies, la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, ainsi qu’un groupe de travail d’experts sur les peuples/communautés autochtones.

Au niveau national le Cameroun accorde une place majeure à la protection des populations autochtones. A cet effet, la Constitution du 18 janvier 1996, dans son préambule, stipule que « l’Etat assure la protection des minorités et préserve le droit des Populations Autochtones conformément à la loi ».

 

II.2    Objectifs

 

 

II.3    Célébration au Cameroun, Eléments des 03 dernières années (Thèmes et   TDR)

 

2016 : Populations Autochtones et leurs droits à l’éducation ;

2017 : Promotion du dialogue intercommunautaire et de l’éducation à la citoyenneté : gage de l’accès des populations autochtones à leurs droits fondamentaux.

2018 : Migrations et Mouvements des Peuples Autochtones

 

II.4    Perspectives

 

Célébration de la JIPAU 2019.